mardi 27 avril 2010

Week-end printanier et ensoleillé malgré tout...

TF1, samedi 25/4, jité de 20 heures : sujet sur les prostituées de Las Vegas, capitale mondiale de la prostitution, certaines villes, c'est les berlingots, les calissons ou le saucisson, Las Vegas, c'est la prostitution, on fait ce qu'on peut, l'essentiel étant de sortir de l'indifférentiation !
Une ancienne prostituée sortie du business distribue dans un joli emballage des bibles, des rouges à lèvres et un flyer de son association à ses consoeurs "vivant encore dans le péché" au milieu de macs armés jusqu'aux dents qui surveillent leur cheptel -il n'y a pas d'autre mot ; elle fait un travail formidable pour les sortir de la prostitution et quand on lui demande si elle n'a pas peur, elle répond que "Dieu la protège" et que les macs n'ont qu'à bien se tenir. Tout le sujet est axé sur ces femmes impures vivant dans le péché dont il faut les sortir. Vous suivez jusqu'au bout, impatiente qu'on désigne ou mentionne au moins une fois le "client" : il achète, donc vit forcément lui aussi dans "le péché", et bien, rien du tout ! Le client n'existe pas. Pas un mot. Même pas du journaliste pour faire contrechamp, en mentionnant par exemple que le client qui loue pendant 30 minutes ou une heure, et pour quelques dizaines de dollars tout ou partie du corps d'une femme, c'est de l'exploitation d'un être humain dont il s'agit ! La prostituée porte seule la faute et n'est jamais désignée comme victime.

Luc Ferry est dans une autre lucarne ou la même, ca n'a pas d'importance. On y parle du Volcan qui a terrassé les puissantes compagnies d'aviation mondiales, condamnant les businessmen, touristes internationaux et politiques conviés à d'immanquables et importantes réunions ou conférences, à ramper comme des vers de terre sur le plancher des vaches pendant 8 jours ! Quelle offense suprême. Saleté de volcan ! Luc Ferry donc rappelle que "contrairement à ce que prétendent les écologistes, oui, la nature est l'ennemie de lome". Pas besoin de monter au sommet de l'Everest ou de naviguer dans les 40èmes Rugissants, il suffit de sortir par grand vent avec un parapluie et un chapeau, ou encore de se prendre un gros gadin sur une plaque de verglas les jours de frimas, alors qu'on marche avec une prudence de sioux justement pour éviter l'inconvénient, pour se rendre compte qu'elle n'est pas aimable avec nous, la nature ! Mais tout de même, on en fait partie et on en vit, n'en déplaise à Luc Ferry qui, malgré sa foi du charbonnier en la R&D pour arranger les problèmes par nous causés aux générations futures, a du mal apparemment à se mettre à la
visio-conférence !

Mais que Luc Ferry se rassure, l'homme gagne tous les jours des point contre l'ennemie héréditaire : voir chez Anthropopotame, et sur TV5 Monde, billet et article sur le troisième plus gros barrage hydroélectrique du monde, Belo Monte sur le fleuve Xingu, Brésil, vieux projet de 30 ans, donc dépassé, projet pharaonique financé par la Banque Mondiale comme on pensait que le barrage des Trois Gorges en Chine -déjà catastrophe écologique- sonnerait le glas, Belo Monte donc est remis au goût du jour : l'appel d'offre vient d'être approuvé par le Président brésilien Lula, au mépris de la biodiversité végétale et animale, de la forêt amazonienne, de la diversité humaine, et des Indiens et Indiennes Kayapos dont les terres et les villages sont ipso facto promis à la destruction par l'édification de ce barrage.

1 commentaire:

  1. La nature est l'ennemi de l'homme, il veut dire? Pourtant, la définition même de la nature, plus précisément de l'environnement est en bref, tout ce qui conditionne la vie de l'homme. J'admire beaucoup cette prostituée en tout cas.

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